25 juin 2014
extraits
Insupportable dépassement, soif désertique d'un espace démesuré à soi, le paradoxe de vouloir la solitude pour la solitude sans se déchirer aux arêtes effrayantes des parois. Se pourrait-t-il que marcher signifie écrire, ou lire, ou rêver immobile sous le vent, sous les arbres, sous la mer ou l'eau des océans et des milliards d'années devant soi. Nous en revenons toujours là, à soi, scarifié de désirs, d'obsessions, d'images aléatoires fabriquées par notre chimique désespoir final. J'aimerais la capitulation végétale, le silence dans le silence, l'absence de liberté et de mouvement dans l'infinité de l'absence à soi. Car nous en revenons toujours à ce point fixe posé sur notre dos de mule à pensées.
nicolas vasse
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