PIERRE SOULAGES
La peinture proche du style abstrait d’Hans Hartung avec une palette restreinte dont les effets de clair-obscur sont perceptibles, y compris en transparence. D'emblée, Soulages a choisi l'abstraction car il dit ne pas voir l’intérêt de passer « par le détour de la représentation [...] Je ne représente pas, dit-il, je présente. Je ne dépeins pas, je peins »[4].
Ses tableaux font beaucoup appel aussi à des mini-reliefs, des entailles, des sillons dans la matière noire qui créent à la fois des jeux de lumière et de... couleurs. Car ce n’est pas la couleur noire elle-même qui est le sujet de son travail, mais bien la lumière qu’elle révèle et organise : il s'agit donc d'atteindre un au-delà du noir, d'où le terme d'outre-noir utilisé pour qualifier ses tableaux depuis la fin des années 1970.
« Ses toiles géantes, souvent déclinées en polyptyques, ne montrent rien qui leur soit extérieur ni ne renvoient à rien d’autre qu’elles-mêmes. Devant elles, le spectateur est assigné frontalement, englobé dans l’espace qu’elles sécrètent, saisi par l’intensité de leur présence. Une présence physique, tactile, sensuelle et dégageant une formidable énergie contenue. Mais métaphysique aussi, qui force à l’intériorité et à la méditation. Une peinture de matérialité sourde et violente, et, tout à la fois, d’« immatière » changeante et vibrante qui ne cesse de se transformer selon l’angle par lequel on l’aborde. »[5]
Depuis peu, d'autres œuvres sont apparues où rythme, espace et lumière naissent des contacts violents du noir et du blanc sur l'entière surface de la toile.
Source : Wikipédia
Je me souviens d'avoir été happé à la vue d'un reportage sur Pierre Soulages, je me souviens de choses qui se sont éclaircies ce jour là. Ce n'est que récemment avec mon goût prononcé pour la photographie monochrome, ce n'est que récemment au cours de nuits sacrifiées que j'ai pris conscience de mes recherches, de mes buts et du devenir de ce blog en zébrures, dès le départ je le sentais, mais tout est maintenant clair, je travaille sur le noir et par le noir, afin d'en faire ressortir les pointes émergentes de la lumière, que ce soit en poésie ou en photographie, je montre ce décollement de l'être, cette sortie du rien, du néant, toute chose sort du noir, et je montre sans cesse ce moment là, cet instant où naît l'être, tout ce qui n'est pas le noir est de l'être.
Ce qui m'importe ce n'est donc pas tant le sujet que je traite mais plutôt son émergence du néant, et que je parle d'amour de haine de tant de sentiments qui nous constituent tous, eh bien au fond je ne fais que "montrer" ces mouvements, ces flottements, ces reflets d'une infinie richesse, c'est parce que j'aime le noir qu'il me permet cette magie là, je l'ai voilà longtemps déjà apprivoisé...Amel tu sais de quoi je parle.
Je suis un travailleur de la plus intense de toutes les couleurs de la lumière, le noir, ce noir qui l'aime tant et qui la met en scène dans un somptueux tournoiement...
Nicolas Vasse né le 29 avril 1979. En janvier 1979, Soulages en travaillant sur un tableau ajoute, retire du noir pendant des heures. Ne sachant plus quoi faire, il quitte l'atelier, désemparé. Lorsqu'il y revient deux heures plus tard : « Le noir avait tout envahi, à tel point que c'était comme s'il n'existait plus »[3]. Cette expérience marque un tournant dans son travail. La même année, il expose au Centre Georges-Pompidou ses premières peintures monopigmentaires, fondées sur la réflexion de la lumière sur les états de surface du noir, appelé plus tard « outre-noir ». Wikipédia.