30 août 2014
sans relectures
JOUR 11
La terre, mon sol, ce qui suffit, mon sel brûlant. Il y a les interrogations, et le grand mur sans racines, là-bas qui ne supporte aucun regard, étendre le bras, appeler les souvenirs, balbutier. Des hivers griffés de moineaux ou de petits rouges, du bleu plus rarement, l'éther, le feu sous la roche. Plié sur ma terre et comme incantations subites et comme ruisselante extension de l'arbre-sang j'énumère plié sur mon sol autour les lieux qui constituent ma vérité, ma soif, ma rage sorcière. Vivre, mains sous la terre humide, passer sous le mur, sous les vivants qui marchent pour s'y amonceler mes pauvres vignes.
Nicolas Vasse
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